Quand la précision du LiDAR rencontre l’impression 3D

Le LiDAR (Light Detection and Ranging) est une technologie de télédétection par laser, capable de capter avec une extrême précision la forme et la distance d’un objet. Longtemps réservé à la cartographie, il est aujourd’hui en train de s’imposer dans le domaine de l’impression 3D.

Qu'est-ce que le LiDAR et comment fonctionne-t-il

Le fonctionnement du LiDAR repose sur l’émission d’impulsions laser qui rebondissent sur les surfaces, pour ensuite être captées et analysées. En mesurant le temps de vol de ces impulsions, le système calcule des distances très exactes, générant un nuage de points en trois dimensions. Cette approche permet de modéliser des objets ou des environnements complexes avec une densité de données élevée. Grâce à ses capteurs et son processeur intégré, le LiDAR peut produire une représentation 3D fidèle, utilisable directement dans les logiciels de conception pour impression.

LiDAR et photogrammétrie deux approches bien distinctes

Souvent comparée au LiDAR, la photogrammétrie repose sur des images prises sous différents angles pour reconstruire un objet en 3D. Si elle reste accessible et peu coûteuse, elle dépend fortement de la lumière ambiante et de la qualité des clichés. À l’inverse, le LiDAR, grâce à ses faisceaux laser, peut fonctionner dans l’obscurité ou à travers la végétation, ce qui en fait un outil plus robuste dans des environnements difficiles. Le résultat est une donnée brute plus précise, mieux adaptée aux systèmes de production comme l’impression 3D.

Les applications du LiDAR dans l’impression 3D

L'intégration du LiDAR dans le flux d’impression 3D permet de capturer des formes réelles pour les transformer directement en modèles exploitables. Dans l’architecture, cela permet de modéliser fidèlement des bâtiments pour des maquettes imprimées à l’échelle. En industrie, le LiDAR sert à effectuer de la rétro-ingénierie en scannant des pièces complexes, même usées, afin de les reproduire à l’identique. Dans le domaine médical, la technologie est utilisée pour concevoir des prothèses ou implants sur mesure à partir des formes du corps. En archéologie, elle aide à numériser des artefacts délicats avec une grande finesse, facilitant leur conservation et leur reproduction physique.

Intégrer un capteur LiDAR dans une imprimante 3D

Certains constructeurs d’imprimantes, comme Bambu Lab ou Creality, ont récemment adopté cette technologie pour améliorer la détection des erreurs pendant l’impression. Le capteur LiDAR permet notamment de scanner la première couche imprimée afin de vérifier son adhérence au plateau, ajuster le niveau de l’axe Z, ou détecter les irrégularités. Cette surveillance continue réduit les défauts, limite le gaspillage de matière et augmente la fiabilité des impressions longues ou complexes.

Avantages et limites de cette technologie

Le principal atout du LiDAR est la précision exceptionnelle qu’il offre, surtout pour numériser des surfaces irrégulières ou des formes organiques. Il permet aussi un retour d’information en temps réel, ce qui est précieux dans les processus de fabrication. Toutefois, cette technologie reste relativement coûteuse et nécessite une certaine expertise pour être intégrée de façon optimale dans une chaîne de production. De plus, le traitement des nuages de points générés peut être lourd et nécessiter des logiciels spécialisés. Malgré cela, les bénéfices qu’il apporte à l’impression 3D sont déjà bien visibles, et les coûts tendent à diminuer avec le temps.

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