Starbucks inaugure son premier magasin imprimé en 3D aux États-Unis

Ce vendredi 2 mai 2025, Starbucks inaugure à Brownsville, au Texas, un magasin pas comme les autres : le premier aux États-Unis à avoir été entièrement construit grâce à l’impression 3D. Avec son design futuriste et sa structure innovante, ce nouveau concept marque une étape majeure dans l’évolution de la construction commerciale. Pensé pour être compact, autonome et en libre-service, ce point de vente reflète l’ambition de Starbucks d’adopter des solutions plus durables.

Un design innovant pour un service moderne

Le nouveau Starbucks se trouve au 2491 Boca Chica Boulevard, une artère animée de Brownsville. L’établissement attire déjà les curieux grâce à son apparence inhabituelle : les murs, aux textures ondulées, rappellent des tubes empilés en spirale. Ce design n’est pas purement esthétique, il découle directement de la méthode de construction en impression 3D, qui permet une liberté de forme bien plus grande qu’avec des méthodes classiques.

Avec ses 1 400 pieds carrés (environ 130 m²), ce magasin n’a pas de salle intérieure. Il se concentre uniquement sur le service au volant et le retrait de commandes mobiles. Ce format, déjà testé dans d’autres contextes, répond à la demande croissante des consommateurs pour des services rapides, sans contact et pratiques.

Une construction futuriste grâce à l'impression 3D

Le bâtiment a été réalisé par PERI 3D Construction, une entreprise allemande pionnière dans le domaine de la construction additive. Le processus repose sur un bras robotisé, contrôlé par ordinateur, qui dépose couche par couche un mélange spécial de béton. Ce procédé, appelé impression 3D par extrusion de béton, permet de créer des structures solides, durables et entièrement personnalisées.

L’un des grands avantages de cette méthode est la réduction des déchets de matériaux, puisque seule la quantité nécessaire est utilisée à chaque étape. De plus, la construction a été achevée en quelques semaines seulement, un temps record comparé aux méthodes traditionnelles.

Un coût maîtrisé pour une technologie de pointe

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce type de construction ne coûte pas nécessairement plus cher. Le projet de Brownsville a nécessité environ 1,2 million de dollars, ce qui est comparable aux budgets habituels pour un magasin Starbucks classique. L’impression 3D permet de réduire les coûts de main-d’œuvre, un facteur particulièrement important dans un contexte de pénurie de travailleurs qualifiés.

Andrew McCoy, de Virginia Tech, estime que cette technologie est encore jeune mais très prometteuse : « À mesure qu’elle évolue, l’impression 3D deviendra plus compétitive, non seulement sur le plan du coût, mais aussi de la rapidité ».

Une première étape vers l'avenir

Cette ouverture représente plus qu’un simple coup de communication : elle pourrait bien annoncer une nouvelle ère dans la manière dont les grandes chaînes envisagent leur expansion. Si l’expérience est concluante, Starbucks pourrait étendre ce modèle à d’autres régions, notamment dans des zones où l’accès aux matériaux est limité ou où la rapidité d’implantation est essentielle.

James Rose, de l’Université du Tennessee, affirme que ce Starbucks est une « vitrine de l’innovation dans la construction ». Les habitants de Brownsville, eux, se montrent déjà enthousiastes. Faviola Maldonado, une résidente locale, confie que ce Starbucks « ne ressemble à aucun autre ».

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